L’Humusation® Oui, cela fonctionne et même très bien !
L’Humusation®, c’est un retour à la terre entièrement naturel reposant sur un procédé original inspiré du compostage à haute température (méthode Jean Pain)
L’Humusation® est un processus contrôlé low-tech de transformation progressive d’un corps (animal ou humain) en humus, sous l’action des micro-organismes présents dans le corps et dans les premiers centimètres du sol. Le processus complet dure de 9 à 12 mois.
Le processus comporte deux phases distinctes :
Phase 1 : La Métamorphose
Elle dure environ 100 jours.
Elle permet d’obtenir la décomposition complète des chairs grâce au microbiote du corps et à l'intervention de ses milliards de bactéries.
Grâce au broyat de végétaux frais disposé autour de la dépouille entourée d’un linceul, la température monte pouvant aller transitoirement jusqu’à 70° (phase thermophile).
Grâce au broyat de végétaux frais disposé autour de la dépouille entourée d’un linceul, la température monte pouvant aller transitoirement jusqu’à 70° (phase thermophile).

Ceci permet une hygiénisation de la matière au cours de laquelle les pathogènes, éventuellement présents, sont neutralisés et les chaînes moléculaires composant certains produits toxiques sont scindées, les rendant inoffensifs.
La structure du broyat végétal doit permettre un apport d’air indispensable au maintien du processus et un arrosage contrôlé est souvent nécessaire durant cette phase.
La structure du broyat végétal doit permettre un apport d’air indispensable au maintien du processus et un arrosage contrôlé est souvent nécessaire durant cette phase.
Phase 2 : l’Humification
Elle dure environ 9 mois et démarre avec la réduction mécanique des os et leur dispersion dans la butte. Elle correspond à la maturation à température ambiante de la matière.

Celle-ci se transforme progressivement en humus grâce aux innombrables acteurs composant la microfaune du sol chargée de « digérer » la matière organique pour la rendre assimilable sous forme minérale aux végétaux qui se développeront plus tard dans ce milieu.
Nous entendons parfois des affirmations catégoriques indiquant que le compostage humain pourrait être une alternative intéressante à l’inhumation et à la crémation. Mais que l’humusation, en tant que technique de compostage humain, ne fonctionne pas.
Des affirmations qui se réfèrent, le plus souvent, à un rapport publié en automne 2020, par l’équipe du professeur Baret (UCL).
Cependant, ces propos sont aujourd’hui dépassés.
Car depuis 2020, beaucoup d’actions ont été menées pour développer et rendre le concept d’Humusation® de mieux en mieux contrôlé tant du côté des process, que du côté de son organisation pratique, en relation avec les pompes funèbres existantes.
Le concept a été proposé, il y a déjà 10 ans, par Francis Busigny, soutenu d’abord par la Fondation d’utilité publique « Métamorphose » et, ensuite par la société coopérative à finalité sociale « Humusation® ».
Autour de l’Humusation®, une équipe mue par un souci de protection de la planète et de ses habitants, travaille sans relâche à tester, vérifier et évaluer.
Ce qui est vrai, c’est que le projet a été ralenti suite à l’interdiction des essais d’humusation sur des corps humains ; une décision prise, fin 2020, par le ministre des Pouvoirs Locaux de Wallonie (responsable des modes de sépulture et du funéraire).
De nouveaux essais ont été menés, sur des dépouilles animales, depuis le printemps 2023, par Agra-Ost, centre de recherches agricoles agréé, à l’initiative de la coopérative "Humusation®" .
Les premiers tests concluants
Les résultats de la première série d’essais suivis scientifiquement (avec 4 corps de porc) montrent clairement que notre protocole d’Humusation®, basé sur une première phase à chaud (on dépasse les 60°C), permet de décomposer complètement les chairs de la dépouille en une centaine de jours.
Ces résultats contredisent ceux, publiés en 2020, par l’équipe de l’UCL.
La comparaison entre les courbes d’évolution de la température de leurs buttes et des nôtres démontre que cette équipe n’a pas maintenu une humidité suffisante dans les buttes par défaut d’arrosage.
Cette teneur en humidité trop faible de la biomasse a conduit à une forte réduction de l’activité de décomposition et finalement à des dépouilles mal décomposées, même après six mois.
Dans nos conditions contrôlées d’Humusation®, lors de l’ouverture de la butte, seul le squelette de la dépouille reste visible avec des os dissociés, fragilisés et "nettoyés".
Après un broyage mécanique fin des os et leur réincorporation dans la butte, la phase 2 du processus démarre, pour environ huit mois, afin d’intégrer toutes les parties du corps, y compris le calcium et le phosphore des os dans des complexes argilo-humiques stables, base d’un compost sain et fertile.
Les analyses finales qui ont été faites, au printemps 2024, ont permis de montrer 2 points essentiels :
- le compost final obtenu au bout d’un an est de qualité et riche en nutriments pour nourrir des plantes
- il n’y a aucune pollution du sol sous les buttes
Les seconds tests
Une deuxième série d’essais (avec 5 corps) a été lancée en été 2023, pour examiner la capacité de ce protocole de décomposer une dépouille qui est mise à froid pendant quelques jours avant la sépulture et/ou une dépouille placée dans un linceul.
Ces essais sont extrêmement importants pour faire l’extrapolation de notre protocole vers les dépouilles humaines.
En effet, pratiquement toutes les dépouilles humaines sont refroidies - pas congelées - durant quelques jours avant la cérémonie - à la morgue et/ou au funérarium - et l’utilisation d’un linceul est une demande forte des pompes funèbres afin de pouvoir organiser une cérémonie d’Humusation® avec toute la dignité nécessaire.
L’examen comparatif des courbes d’évolution de la température des buttes au cours du temps montre que la présence d’un linceul ainsi que le refroidissement initial du corps ne changent rien à l’activité des micro-organismes qui font normalement leur travail de décomposition.
Une deuxième série d’essais (avec 5 corps) a été lancée en été 2023, pour examiner la capacité de ce protocole de décomposer une dépouille qui est mise à froid pendant quelques jours avant la sépulture et/ou une dépouille placée dans un linceul.
Ces essais sont extrêmement importants pour faire l’extrapolation de notre protocole vers les dépouilles humaines.
En effet, pratiquement toutes les dépouilles humaines sont refroidies - pas congelées - durant quelques jours avant la cérémonie - à la morgue et/ou au funérarium - et l’utilisation d’un linceul est une demande forte des pompes funèbres afin de pouvoir organiser une cérémonie d’Humusation® avec toute la dignité nécessaire.
L’examen comparatif des courbes d’évolution de la température des buttes au cours du temps montre que la présence d’un linceul ainsi que le refroidissement initial du corps ne changent rien à l’activité des micro-organismes qui font normalement leur travail de décomposition.
Un processus low-tech
Ces résultats démontrent que le processus d’Humusation®, tel que nous le proposons, permet de faire retourner une dépouille à la terre, dans les meilleures conditions pour participer aux cycles essentiels de la vie sur notre planète.
Notre protocole d’Humusation® peut être qualifié de low-tech car il se pratique à même le sol, à l’extérieur, dans une structure en bois simple appelée "Chrysalium"® .
Il dure un an et repose sur l’activité spontanée des bactéries présentes dans notre corps (le microbiote) et des micro-organismes présents dans les premiers centimètres du sol ; c’est leur forte activité qui provoque l’élévation de la température des buttes.
Il doit être contrôlé par du personnel formé, qui surveille le processus et ajuste régulièrement la teneur en humidité et éventuellement le rapport carbone-azote de la butte.
En raison des faibles moyens nécessaires pour créer un site d’Humusation®, on peut imaginer qu’après la légalisation de ce nouveau mode de sépulture, des sites se mettront progressivement en place, un peu partout sur le territoire.
La surface au sol nécessaire pour réaliser cette Humusation® n’est pas très importante : pour une commune de dix mille habitants, avec une centaine de décès par an, un terrain de moins de mille cinq cents mètres carrés permettrait de prendre en charge l’ensemble des décès et de générer annuellement un volume de compost de plus de cent mètres cubes.
Mais tout le monde ne choisira pas nécessairement l'Humusation®, les autres modes de sépulture resteront possibles.
Des procédés high-tech de compostage demandant de lourdes et coûteuses infrastructures se développent, depuis quelques années, dans quelques Etats aux Etats-Unis. Rentabiliser ces installations impose un prix élevé pour la sépulture et une accélération du procédé pour décomposer le corps en moins de trois mois !
Ce n’est pas du tout notre vision pour réaliser ce retour harmonieux de la dépouille à la terre.
Les processus du vivant font spontanément et gratuitement ce travail.
Il faut juste leur laisser le temps de le faire.
Pour rappel, contrairement à l’enterrement et à l’incinération, l’Humusation® crée un humus riche,utilisable pour régénérer les terres.
Écologiquement et économiquement, l’Humusation® est la solution pour permettre à nos corps, en fin de vie, de suivre le cycle complet de transformation en douceur.
Depuis le lancement du projet il y a dix ans, plus de 30 000 personnes ont signé la pétition demandant sa légalisation.
Le mouvement de l’Humusation® a déposé 3 marques et protocoles aux Instances qui protègent la propriété intellectuelle aux niveaux européen et nationaux afin d’éviter les confusions : HUMUSATION ® ~ CHRYSALIUM ® ~ HUMUSARIUM ®
L’Humusation® est aussi soutenue en Suisse et en France par des associations partenaires :
Découvrez le livre :
Plaidoyer pour l’Humusation
Ni enterré, ni même incinéré!
Près de 150 pages pour avoir le temps d'assimiler le pourquoi et le comment!
8€ - disponible uniquement
en version digitale
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Humusation et Terramation : sortir de la confusion des mots
Il est intéressant de commencer par un peu d’histoire pour découvrir comment ces deux termes sont apparus et comment ils ont été définis.
Humusation
Le terme « Humusation » a été créé en 2015 lors d’une réunion-conférence organisée par la Fondation d’utilité publique (FUP) Métamorphose. Après la conférence de Francis Busigny, s’est ouverte une discussion sur comment qualifier ce nouveau procédé de sépulture imaginé par Francis. C’est à cette occasion qu’a été proposé le terme Humusation qui a été très vite adopté. L’Humusation se fait en plaçant le corps dans une butte végétale posée sur le sol et située à l’extérieur. Le personnel formé (les humusatrices et humusateurs) choisit avec soin la matière végétale de la butte et assure ensuite le suivi durant tout le processus qui dure environ 1 an avec deux phases successives de respectivement 3-4 mois (phase à chaud pour décomposer toutes les chairs) et 8-9 mois (phase à température ambiante pour créer progressivement de l’humus). Le procédé peut être qualifié de « low tech » et il demande très peu d’infrastructure, très peu de moyens financiers ce qui devrait permettre de le diffuser largement et de le rendre accessible à tout le monde. Remarque : les statuts de la Fondation Métamorphose déposés en Belgique fin 2014 ne contiennent pas le terme Humusation parce qu’il n’existait pas encore lors de leur rédaction.
Terramation
Le terme « Terramation » a été créé aux USA en 2021 par la société « Return Home », 2ème entreprise américaine à proposer du compostage humain réalisé dans un caisson hermétique rempli de matière végétale. Il est pour eux synonyme de « compostage humain ». Deux ouvertures sont présentes dans le caisson : une entrée pour introduire de l’air humide et peut-être d’autres gaz et une sortie pour récolter tous les gaz. On ajoute aussi un mouvement lent de rotation du caisson pour favoriser-accélérer le processus et de l’électronique pour contrôler le débit gazeux et le bon déroulement de la décomposition. Ce procédé est proche de celui développé par la société Recompose qui a été la première à proposer du compostage humain aux USA. Cette société utilise l’expression « Natural Organic Reduction (NOR) – réduction organique naturelle » pour décrire son procédé. Remarquons que ces deux sociétés américaines ont une vocation commerciale, qu’elles ont probablement protégé leur procédé avec le dépôt de brevets et qu’elles proposent déjà des licences à qui souhaiterait développer ce type d’activité aux USA. Ces lieux de compostage humain ressemblent à des crématoriums (gros bâtiment – coût de plusieurs millions de dollars) qui contiennent plusieurs dizaines de ces caissons-cylindres ; ces lieux sont ouverts aux familles. Le procédé, d’une durée totale de 2 à 3 mois, se fait comme pour l’Humusation en 2 phases avec un broyage des os entre les 2 phases.
Jusque-là, tout est clair et chacun de ces 3 termes (Humusation, Terramation et NOR) représente un procédé bien précis de compostage humain.
Malgré les nombreuses demandes que nous avons faites à l’association Humo sapiens, leurs représentants continuent à utiliser le terme Terramation avec ces 3 sens bien différents en semant ainsi une grande confusion dans le public francophone.
Tout est devenu confus à partir de 2022 lorsque l’association française Humo Sapiens créée fin 2021 presque en même temps que Humusation France a repris le terme Terramation en lui donnant des significations différentes suivant les textes que l’on peut lire et les conférences que l’on peut écouter.
Le terme « Terramation » a d’abord été utilisé comme synonyme d’Humusation (malgré l’opposition d’Humusation France et de Francis Busigny), ensuite aussi comme terme générique représentant tous les types de compostage humain et ensuite encore comme désignant un nouveau procédé très proche de l’Humusation mais avec un corps placé dans une butte végétale placée en partie dans le sol. Ce procédé est aussi qualifié d’enterrement végétal, ce qui est justifié. Signalons qu’ils ont démarré les premiers tests scientifiques de ce type en été 2025 avec des corps de brebis.
Malgré les nombreuses demandes que nous avons faites à l’association Humo sapiens, leurs représentants continuent à utiliser le terme Terramation avec ces 3 sens bien différents en semant ainsi une grande confusion dans le public francophone.
Devant cette situation, nous avons décidé de ne pas utiliser le terme de Terramation en français. Nous utilisons les termes génériques de « compostage humain » ou de « compostage funéraire » ou de « compostage animal » pour désigner tous les procédés qui entourent le corps de matière végétale pour favoriser la décomposition des chairs à haute température (au-delà de 40°C) par des microorganismes en aérobie (en présence d’air). Et parmi ces divers procédés, nous réservons celui d’Humusation pour décrire le procédé original naturel proposé par Francis Busigny autant pour les humains que pour les animaux.
